vendredi 2 octobre 2015

Les petits chemins

Un petit clin d'oeil à Laurence, que j'ai eu la chance de rencontrer lors de mon dernier stage de mathématiques à La Source, et qui assurait la formation en équipe avec Catherine.

J'ai été très touchée par son approche de l'enfant, très respectueuse, et très familère de la communication non violente. J'ai été très sensible à l'attention qu'elle porte à l'ergonomie, aux déplacements dans l'espace, au fait de garder cela à l'esprit quand on échange avec les enfants. Mais au delà, j'ai pu encore constater combien elle a fait de la pédagogie Montessori une vraie philosophie de vie, qui nous pousse à nous interroger sur notre relations aux apprentissages.

C'est avec beaucoup de joie (et de rires!) que j'ai pu expérimenter le lâcher prise face à l'erreur, quelle place lui fait-on, la considère-t-on comme une faute ou un vrai moyen d'apprendre? Le résultat "juste" est-il si important? Cela enlève-t-il une quelconque valeur au travail réalisé? A l'inverse, avoir le résultat "juste" valide-t-il un apprentissage ou la compréhension d'un concept? Cela remet en cause la question plus large de la valeur des diplômes que l'on délivre, et que l'on cherche à tout prix à obtenir, gage d'un futur emploi!

Je garde une image qu'elle nous a suggérée, celle de l'autoroute sur laquelle nous nous sommes tous engagés depuis petits, formatés par l'école à une seule façon de penser... Au contraire, Montessori propose de prendre tous les petits chemins qui nous permettent de considérer un problème sous différents angles, cette fameuse plasticité cérébrale qui nous fait défaut alors qu'elle ne demandait qu'à s'épanouir dans notre enfance!

Pour que l'esprit soit souple, il faut qu'il aie eu l'occasion de s'exercer. Quand tout au long de notre scolarité on nous martèle qu'il n'y a qu'une manière de faire une division, je peux vous garantir qu'il est très difficile de changer de point de vue! De fait, alors qu'on ne cesse de demander aux élèves d'appliquer des règles (la même règle), comment peut-on s'étonner qu'une fois adultes ils ne fassent pas preuve de la créativité que le monde de l'entreprise leur réclame?

Au final, le bout de la route importe peu, c'est plutot le cheminement, les cheminements, qui construisent la pensée, nous font établir des liens entre des informations... C'est passionnant, exaltant, tous les possibles sont devant nous! Et pour un enfant, je peux bien imaginer combien cela doit le porter, lui donner envie d'explorer davantage!

Je vous invite chaleureusement à visiter le site de Laurence, qui travaille passionnément auprès d'enfants porteurs de handicaps dans l'association Montessoria en région Rhône-Alpes.

C'est ici : montessoria.org